Pourquoi j’ai choisi d’accompagner les femmes enceintes vivant une grossesse à risques ?

Introduction : une grossesse pas comme les autres

Tomber enceinte est souvent perçu comme un moment de grâce, une étape naturelle, heureuse, presque évidente. Pourtant, la réalité est parfois bien différente. Certaines grossesses ne se déroulent pas « comme prévu ». Elles deviennent fragiles, sous haute surveillance, remplies de doutes et d’émotions complexes.

C’est ce que l’on appelle une grossesse à risques. Et c’est à ces femmes, confrontées à la peur de perdre Bébé, que j’ai décidé de consacrer mon accompagnement.

Pourquoi ce choix ? Parce que je sais, de l’intérieur, ce que cela représente. Parce que ma propre histoire m’a amenée à croiser la peur, l’attente, la douleur, les dénouements heureux aussi. Et parce que la sophrologie périnatale m’a permis de transformer ces épreuves en ressources.

1. Qu’est-ce qu’une grossesse à risques ? (définition, causes, impacts)

Une définition médicale

Une grossesse à risques, aussi appelée grossesse pathologique, désigne une grossesse présentant un danger potentiel pour la santé de la mère, du bébé, ou des deux. Ce diagnostic peut être posé dès le début de la grossesse ou apparaître en cours de processus.

Les causes peuvent être multiples :

  • L’âge de la mère (moins de 18 ans ou plus de 35 ans)

  • Des antécédents médicaux : diabète, hypertension artérielle, maladies auto-immunes…

  • Un passé obstétrical compliqué : avortements spontanés ou fausses couches, césarienne, hypofertilité voire même stérilité …

  • Des traitements lourds (PMA, FIV, etc...)

  • Des anomalies de la grossesse : placenta prævia, retard de croissance fœtal, prééclampsie…

  • Une grossesse multiple ou gémellaire.

  • Des contractions précoces ou une menace d’accouchement prématuré.

Ces situations nécessitent une prise en charge spécifique, souvent très technique, qui peut transformer une grossesse rêvée en véritable parcours du combattant.

Un impact émotionnel profond

Au-delà de l’aspect médical, vivre une grossesse à risques a un impact psychique et émotionnel immense. Les femmes concernées doivent affronter des épreuves intenses et souvent contradictoires :

  • Peur constante de perdre leur bébé.

  • Angoisses liées aux examens médicaux.

  • Sentiment d’échec ou de culpabilité, du fait que le corps n’a pas été capable de mener à bien une conception et/ou une grossesse dite “normale”.

  • Difficulté à se projeter dans la maternité.

  • Isolement face aux femmes vivant une grossesse plus classique.

Il est essentiel de reconnaître cette détresse silencieuse. Car même si le corps est suivi médicalement, le mental, lui, a besoin d’écoute et de présence.

2. Mon histoire : un chemin semé d’obstacles, de doutes… et d’espoir

Le parcours PMA : le corps à l’épreuve

Comme beaucoup de femmes, j’ai voulu devenir mère à un moment où la vie me semblait prête à accueillir un enfant. Mais les choses ne se sont pas passées simplement. Mon parcours m’a menée vers la procréation médicalement assistée (PMA), avec tout ce que cela implique : traitements hormonaux par injections, examens invasifs, attente, espoir, déception.

Je me suis accrochée. Longtemps. Jusqu’à ce que je ne me reconnaisse plus.

  • Mon quotidien tournait autour des protocoles médicaux.

  • Mon corps ne m’appartenait plus : il était scruté, injecté, contraint.

  • Mon mental s’effondrait

J’ai fini par faire tout arrêter. Non sans douleur, mais avec l’intuition que quelque chose de plus juste pour moi m’attendait.

Autoconservation d’ovocytes : un choix mal compris

Avant de tirer un trait définitif, j’ai choisi de congeler mes ovocytes. La loi bioéthique permettant cet accès plus simple aux femmes en France depuis 2021. Pour me laisser une possibilité, plus tard. Ce fut un acte profondément intime et symbolique. Un acte d’amour envers moi-même.

Et pourtant… Lors de ma première tentative, l’accueil du corps médical a été glacial.

  • Peu d’explications.

  • Aucun soutien émotionnel.

  • L’impression d’être un simple dossier.

  • La sensation d’être incomprise dans mon choix

Cela m’a marquée. Et renforcé une conviction : les femmes ne sont pas accompagnées comme elles le méritent dans leur parcours de maternité.

J’ai alors suspendu une nouvelle fois les démarches, pour les reprendre dans un nouveau centre, où la prise en charge médicale me correspondait mieux. Cependant, le soutien psychologique et les outils mis à disposition pour le vécu émotionnel de l’acte étaient trop faibles, renforçant ma conviction du manque de soutien des femmes dans leur parcours vers la maternité, quelle qu’en soit la complexité de celle-ci. 

Une grossesse naturelle à 37 ans : conscience, choix et transformation

Et puis, un jour, la vie a surgi.
Une grossesse naturelle. À 37 ans.
Après les tentatives, les doutes, les pauses… une nouvelle page s’est ouverte.

Ma grossesse s’est déroulée sans complications médicales, mais pas sans bouleversements émotionnels
J’étais pleinement consciente que chaque étape comptait, et que mon vécu intérieur méritait d’être accueilli avec soin.

Pendant le premier trimestre, j’ai traversé des vagues de peurs et de doutes. Le manque d’énergie était omniprésent, avec cette impression que je ne remonterai jamais la pente. 

L’attente des résultats du DPNI m’a semblé interminable. 

Au fil du deuxième et du troisième trimestre, j’ai cherché à me préparer sereinement à l’accouchement, à cultiver la confiance.

Puis il y a eu cette période d’attente, où ma fille tardait à se retourner

Et enfin, ce moment inattendu, chargé d’émotions, où l’on m’a annoncé un déclenchement pour rupture précoce des membranes.
Alors, j’ai choisi de m’entourer : sage-femme, yoga prénatal, doula, acupuncture…
Par peur de ne pas y arriver, et pour vivre cette grossesse avec présence, liberté, et douceur.

C’est pendant cette période que je me suis formée à la sophrologie et maternité.
Chaque module, chaque pratique, résonnait avec ce que je vivais au quotidien.
Je découvrais une autre manière d’être enceinte :

  • Plus consciente de mon corps

  • Plus de contrôle sur mes peurs et pensées envahissantes

  • Plus à l’écoute de mes émotions

  • Plus connectée à mon bébé

Cette grossesse a été une expérience profondément transformatrice.
Elle m’a permis de sentir à quel point un accompagnement sensible peut changer la manière dont on traverse cette période unique.
Et c’est cela que je transmets aujourd’hui aux femmes enceintes vivant une grossesse à risques. 

3. La sophrologie périnatale : un allié précieux pendant la grossesse à risques

Une méthode douce et accessible

La sophrologie périnatale, issue de la sophrologie classique, est une approche psychocorporelle basée sur :

  • La respiration consciente

  • La relaxation dynamique

  • La visualisation positive

  • L’écoute bienveillante

Elle permet aux femmes enceintes, y compris en situation de grossesse pathologique, de :

  • Transformer les peurs en forces

  • Apprivoiser les émotions fortes

  • Créer un lien avec leur bébé malgré la médicalisation

  • Diminuer l’anxiété avant les examens ou rendez-vous médicaux

  • Trouver un espace de sécurité intérieure, de liberté malgré le repos forcé

En cas de grossesse à risques, la sophrologie :

  • Ne remplace pas le suivi médical

  • Mais elle le complète harmonieusement

  • En redonnant du pouvoir à la femme

  • En valorisant ses ressentis, ses intuitions, ses choix

La solitude invisible des femmes vivant une grossesse à risques

Être enceinte dans des conditions médicales complexes, c’est vivre un paradoxe intense. D’un côté, on est « entourée » : échographies, examens, monitoring, prescriptions, hospitalisations… Le corps médical est là. Présent. Parfois même trop. Et pourtant, sur le plan émotionnel, beaucoup de femmes vivent cette période dans une grande solitude.

Une détresse difficile à partager

Parler de sa grossesse, c’est souvent source de joie. Mais lorsqu’elle est classée comme grossesse à risques, tout devient plus flou. Que dire à son entourage ? Comment expliquer l’angoisse permanente, l’alitement permanent, les doutes omniprésents, les nuits sans sommeil, les contractions précoces, les hospitalisations soudaines ?

Certaines femmes se sentent obligées de faire bonne figure pour ne pas inquiéter leurs proches. D’autres se taisent, pour ne pas avoir à affronter des phrases maladroites comme :

  • « Le principal, c’est que le bébé aille bien. »

  • « Tu devrais te détendre, ça ira mieux. »

  • « Tu penses trop. »

  • “Tu verras, ça va aller, on est toutes passées par là”

Ces phrases, pourtant bien intentionnées, peuvent créer un mur. Celui de l’incompréhension. La femme enceinte, déjà fragilisée par les événements, se replie. Elle s’isole. Et parfois, elle culpabilise d’avoir peur, d’être triste, de ne pas réussir à profiter de sa grossesse.

L’accompagnement émotionnel : un besoin essentiel et souvent oublié

L’accompagnement émotionnel est souvent le grand absent dans les parcours de grossesse pathologique. On surveille l’utérus, le poids, la hauteur utérine, le col utérin, la tension artérielle, le cœur du bébé… mais qui prend soin du psyché et des émotions de la future mère ?

C’est pourtant cette dimension qui fait souvent toute la différence. Être écoutée sans jugement. Pouvoir pleurer, douter, se livrer sans avoir à se justifier. Mettre des mots sur ce qu’on traverse, et ne pas se sentir folle, trop émotive ou « faible ».

C’est pour cette raison que j’ai fait de l’écoute bienveillante et active le cœur de mon accompagnement. La sophrologie périnatale que je pratique va bien au-delà de la technique. C’est un espace de présence que je propose. Un espace dans lequel la femme peut être pleinement elle-même, dans toutes ses dimensions.

Ce que j’observe chez les femmes que j’accompagne

Chaque femme vit sa grossesse à risques différemment. Mais il y a des points communs, des émotions récurrentes que j’entends souvent :

  • Le besoin d’être crue, sans avoir à prouver quoi que ce soit

  • Le désir d’être accompagnée, sans être maternée

  • La colère contre un système médical parfois brutal

  • La honte de ne pas vivre une grossesse « comme les autres »

  • La peur de s’attacher trop vite à Bébé, par protection

  • L’envie de comprendre ce qui se passe dans son corps et pas seulement de suivre les consignes

  • La culpabilité de ne pas pouvoir s’occuper de ses autres enfants

  • Le sentiment d’emprisonnement dans ce corps qui fait défaut. 

  • L’angoisse que Bébé décède par sa faute

Face à cela, les séances de sophrologie offrent un moment à part. Un moment où l’on peut déposer ce qui pèse, respirer, relâcher, sentir à nouveau son corps de l’intérieur. C’est souvent dans ces instants que les femmes retrouvent de la force, de la clarté, parfois même de la joie.

Pourquoi cet espace est vital

Quand on traverse une grossesse pathologique, tout devient incertain. On ne sait pas si on pourra mener la grossesse à terme. On ne sait pas si le bébé ira bien. On ne sait même plus, parfois, si on a le droit d’y croire.

Dans ce brouillard, un accompagnement émotionnel bienveillant agit comme un phare. Il ne donne pas de garanties. Mais il éclaire. Il soutient. Il apaise. Il remotive. Il renforce. 

Et il rappelle à la femme qu’elle n’est pas seule. Que ce qu’elle ressent est légitime. Qu’elle est, malgré les risques, une future maman à part entière.

4. Mon accompagnement : une approche sensible et sur mesure

Une expertise née de l’expérience

Je suis une sophrologue certifiée, formée à la sophrologie et maternité par Charlotte Weiss, sage-femme.
Cette spécialisation me permet de comprendre les enjeux physiologiques, émotionnels et psychiques liés à la préconception, à la conception, à la grossesse, à l’accouchement et au post-partum. 

Mais au-delà des techniques, ce sont mon vécu personnel, mes traversées, mes cicatrices, qui donnent à mon accompagnement une profondeur unique.

Ce que je propose concrètement

  • Un accompagnement individuel en cabinet à Poitiers ou en visioconférence

  • Un suivi spécifique de 2 mois pour les femmes vivant une grossesse à risques

  • Des exercices personnalisés à refaire chez soi

  • Une présence continue entre les séances (via messages ou mails)

  • Un espace sans jugement, de pleine écoute

Ce n’est pas « juste » de la sophrologie.
C’est un chemin à deux, dans lequel je marche aux côtés de chaque femme avec respect, douceur et sincérité.

5. Témoignages et situations accompagnées

J’ai pu accompagner plusieurs femmes vivant des grossesses complexes :

  • Ophélie, enceinte après plusieurs FIV, n’arrivant pas à investir sa grossesse à cause de ce corps qui lui a fait défaut.

  • Mathilda, hospitalisée pour un placenta prævia, alitée seule et loin de sa fille aînée. Elle culpabilise de laisser son enfant, et a peur de perdre son bébé. 

  • Francisca, enceinte de son 2ème enfant après avoir vécu plusieurs fausses couches, une grossesse extra utérine, et une première naissance il y a moins d’un an et demi par césarienne. Elle angoisse que l’histoire ne se répète, de ne pas pouvoir avoir de prise. 

Chacune d’elles m’a confirmé combien la sophrologie prénatale peut faire la différence.
Pas pour effacer les risques, mais pour transformer la manière de les recevoir et de les vivre.

6. Et après ? L’importance du post-partum après une grossesse pathologique

Une grossesse à risques ne s’arrête pas à la naissance.
Souvent, elle laisse des traces :

  • Une hypervigilance prolongée

  • Des troubles du sommeil

  • Des émotions refoulées

  • Des douleurs chroniques

  • Un lien difficile à tisser avec le bébé

  • Un risque de baby clash et de dépression post-partum

C’est pourquoi je propose également un accompagnement post-natal, pour :

  • Déposer le vécu de la grossesse

  • Favoriser une récupération physique douce

  • Aider au lien mère-enfant

  • Renforcer la confiance dans son nouveau rôle maternel

7. Une maternité libre, même dans la contrainte

Ce que je défends à travers mon accompagnement, c’est une maternité :

  • Plus consciente de ses capacités innées

  • Plus libre, même dans les contraintes médicales

  • Plus douce envers soi-même

  • Plus connectée à soi et à Bébé

Parce que même en grossesse pathologique, on peut :

  • Se détendre

  • Se sentir libre

  • Lâcher-prise

  • S’émerveiller

  • Se préparer à l’accouchement en conscience

  • Accueillir son bébé dans un espace de paix intérieure

Conclusion : une présence engagée auprès des femmes enceintes

Aujourd’hui, je suis profondément engagée auprès des femmes enceintes vivant une grossesse à risques.
Je sais ce que cela demande.
Je sais combien c’est important d’être soutenue, vue, crue.

Et je suis là pour ça.

Avec mon cœur, mes outils, ma présence.

Vous traversez une grossesse à risques ?

Vous n’avez pas à traverser cela seule.

Je vous accueille, à Poitiers ou en visio, dans un espace doux, confidentiel, apaisant.

Contactez-moi pour en discuter ensemble ! 


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