Pourquoi je me suis fait accompagner pendant ma grossesse à risques (et ce que ça a changé pour moi)

Introduction

On associe souvent la grossesse à une période d’épanouissement, de joie et d’attente douce. Mais pour certaines femmes et futures mamans, cette période est aussi synonyme de doutes, de peurs, voire de véritables épreuves. Ce fut mon cas.

Je n’ai pas vécu ce que l’on appelle médicalement une « grossesse à risques », mais ma grossesse a été marquée par un parcours de PMA long et éprouvant, des questionnements incessants, une grande fatigue émotionnelle, et une difficulté à me projeter sereinement. C’était une grossesse complexe, chargée d’attentes, de tensions, d’émotions accumulées.

Et pourtant, c’est dans cette complexité que j’ai découvert la puissance de l’accompagnement. Car même sans menace médicale directe, on peut se sentir en danger. Perdue. Déconnectée de soi. Et c’est dans cet espace-là que la sophrologie périnatale m’a profondément soutenue.

1. Une grossesse pas comme les autres : le poids du parcours PMA

Avant même que la grossesse ne commence, j’étais déjà fatiguée. Psychologiquement. Physiquement. La procréation médicalement assistée n’est pas un simple protocole médical. C’est un chemin qui bouleverse, qui transforme, qui fragilise parfois.

Pendant plusieurs mois, voire années, mon quotidien était rythmé par :

  • Des rendez-vous médicaux de suivi de grossesse à répétition (avec le gynécologue, la sage-femme, les spécialistes)

  • Des traitements hormonaux lourds

  • Des échographies de contrôle à chaque étape

  • Des espoirs nourris puis déçus

  • Des montagnes russes émotionnelles

Quand enfin la grossesse a été confirmée, après un premier test de grossesse, je n’ai pas sauté de joie. Avant chaque échographie, j’ai retenu mon souffle. Et ce souffle suspendu a duré… des mois entiers de grossesse. Dès les premiers mois de grossesse, et globalement pendant le premier trimestre, chaque jour était teinté d’appréhension, de crainte d’une fausse-couche. Le début de grossesse m’a semblé être un long tunnel sans fin.

2. Une grossesse à risques... émotionnels

On parle souvent de grossesse à risques en cas de complications médicales, mais on oublie que le risque émotionnel est tout aussi réel.

Je vivais avec :

  • La peur constante que tout s’arrête

  • L’angoisse d’accoucher d’un enfant prématuré

  • La crainte que le développement in utero ne soit pas normal

  • L’inquiétude d’avoir un placenta mal positionné

  • L’impression de ne pas avoir « le droit » de me réjouir

  • Un rapport au corps distordu par la PMA

  • Une difficulté à me connecter à ce bébé que j’attendais tant

  • Une envie irrésistible vis à vis des autres femmes enceintes pour qui tout semblait simple

  • La culpabilité que chaque geste de ma part pouvait avoir des conséquences sur le maintien ou non de cette grossesse, et de la vie de mon bébé. 

Personne ne voyait ces risques. Pourtant, ils me prenaient à la gorge chaque jour. C’est à ce moment-là que j’ai compris que j’avais besoin d’aide. D’un accompagnement pour femme enceinte qui met en lumière l’invisible.

3. Le déclic : chercher une ressource pour moi

Je me souviens de cette journée où, après un énième contrôle médical, j’ai pleuré dans ma voiture. Pas parce que quelque chose n’allait pas. Mais parce que je ne me reconnaissais plus.

Je vivais une grossesse « précieuse », mais elle ne m’apportait aucune joie. J’étais en apnée.

J’ai cherché ce qui pourrait m’aider à :

  • Revenir dans mon corps, dans cet utérus devenu territoire médical

  • Apaiser mes peurs

  • Me reconnecter à mon bébé

  • Trouver une safe place dans ce tunnel d’incertitude

Et c’est là que la sophrologie prénatale est apparue sur mon chemin.

4. Découvrir la sophrologie et maternité : un espace pour souffler

La première séance a été un soulagement. On ne m’a pas parlé d’échographies, de taux, d’hormones. On m’a demandé comment je me sentais. Vraiment.

La sophrologie périnatale, ce sont des outils simples mais puissants :

  • Des exercices de respiration pour mieux gérer les contractions et le stress

  • Des visualisations positives d’après l’accouchement

  • Des mouvements doux pour accompagner les douleurs liées au périnée ou à l’inconfort des nausées

  • Des temps d’écoute profonde et bienveillante. *

    Chaque séance avec ma sophrologue spécialisée en grossesse à risques m’a permis de réinvestir mon corps. Ce corps que j’avais perçu comme défaillant, technique, médicalisé. Je l’ai réhabité, réinvesti et restauré avec douceur.

J’ai aussi pu envisager et me préparer à accoucher sereinement. Qu’il soit pas césarienne ou bien par voie basse, tous les scénarii étaient possibles.

5. Un apaisement progressif mais réel

Au fil des semaines, j’ai observé des changements :

  • Mes angoisses sont devenues moins envahissantes

  • Mon sommeil s’est amélioré

  • Je n’avais plus les épaules crispées et la mâchoire serrée en permanence. 

  • Je pleurais moins sans raison

  • Je parlais à mon bébé

  • J’envisageais enfin l’accouchement avec confiance

Je ne me sentais pas « zen » en permanence. Mais je n’étais plus en état d’alerte permanent. Et ce glissement m’a permis de vivre pleinement la fin de ma grossesse. Mais surtout, j’avais gagné des outils concrets pour justement retrouver ma zenitude lorsqu’elle repartait. 

6. Grossesse pathologique ou émotionnellement sensible : même besoin d’écoute

J’ai compris qu’il n’y a pas besoin d’un diagnostic médical pour vivre une grossesse à risques. Certaines femmes cumulent les deux. D’autres, comme moi, vivent une forme d’hypersensibilité émotionnelle liée à leur histoire.

Quoi qu’il en soit, le besoin est le même :

  • Être écoutée

  • Être soutenue

  • Être accompagnée avec humanité

La sophrologie périnatale est un espace précieux pour cela, que vous soyez suivie par une ou plusieurs sages-femmes, en lien avec un gynécologue, votre médecin généraliste, ou simplement à la recherche d’une respiration pendant votre grossesse.

7. Un accompagnement personnalisé

Ce que j’ai aimé dans cet accompagnement, c’est qu’il s’adaptait à moi. À mon état du jour. À mes besoins du moment. Ma sophrologue spécialisée pour femmes enceintes ne m’a jamais imposé un cadre rigide. Elle a suivi mon rythme et les évolutions de chaque trimestre de grossesse.

Certains jours, je venais juste pour respirer. D’autres, je repartais avec des visualisations puissantes. Et parfois, je pleurais. Longtemps. Et elle était là.

8. Et après ? Continuer à prendre soin de moi

L’accompagnement ne s’est pas arrêté avec la naissance. Le post-partum, cette période après l’accouchement, a été lui aussi un défi. Mais j’avais des outils. Et une relation de confiance.

Grâce à la sophrologie, j’ai pu :

  • M’accorder des temps de pause même pendant le congé maternité

  • Mieux vivre la fatigue, les doutes, les pleurs

  • Appréhender le nouveau rythme avec mon nouveau-né

  • Vivre plus sereinement les débuts de l’allaitement

  • Trouver un mode de fonctionnement qui me convienne avec mon conjoint. 

Je n’étais pas seule. Je savais à qui parler et auprès de qui demander de l’aide. Et c’était précieux.

9. Ce que je retiens : un espace de transformation

Ce que cette expérience m’a appris, c’est que l’accompagnement change tout. Qu’on soit dans une grossesse pathologique ou dans une grossesse issue d’un parcours difficile, on a besoin d’un espace pour déposer ce qu’on traverse.

La sophrologie prénatale m’a permis de me reconnecter à ma force intérieure. Elle m’a aidée à transformer mes peurs en confiance. À devenir pleinement la mère que je suis aujourd’hui. Une future maman devenue maman, dans toute sa dimension maternelle.

10. À vous, femmes enceintes

Si vous traversez une grossesse à risques, ou si votre grossesse est teintée d’inquiétudes, de fatigue, de doutes, je vous invite à ne pas rester seule.

Cherchez une accompagnante qui vous parle. Qu’elle soit sage-femme, sophrologue, ou autre. Ouvrez un espace pour vous. Offrez-vous cette respiration.

Vous en avez besoin. Votre bébé aussi.

Et si mon histoire résonne avec la vôtre, sachez que c’est cette expérience qui m’a conduite à devenir sophrologue spécialisée femmes enceintes.

Parce que je sais. Parce que je comprends. Parce que je suis passée par là.

Et aujourd’hui, je suis là pour vous.

Conclusion

Accompagner sa grossesse, c’est choisir de vivre pleinement chaque étape. Même les plus fragiles. C’est s’autoriser à se sentir vulnérable, pour mieux retrouver sa puissance.

La sophrologie périnatale m’a permis cela. Et je souhaite de tout cœur qu’elle vous accompagne, vous aussi, dans ce passage fondateur qu’est la naissance d’un enfant… et la vôtre, en tant que mère.

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Sophrologie et suivi médical : un duo gagnant pendant une grossesse à risques